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Final Fantasy 7

 Le Dossier !



Dossier  PsOne


Introduction

A sa sortie, en 1997, Final Fantasy 7 connaît un succès retentissant, contribue à lancer la Playstation, et convertit tout un public aux RPG. Les "puristes" lui reprocheront deux choses : perdre l'esprit Heroïc Fantasy de la série, et marquer la rupture entre Square et Nintendo. J'éviterai toute polémique en m'attachant uniquement au jeu en lui-même, et en le situant dans la saga FF, dans la mesure où ça m'est possible. A force de théoriser sur un genre qui nous passionne, nous risquons de perdre de vue l'essentiel : le plaisir de jouer. Et, le moins que l'on puisse dire, c'est que FF7 m'a fait vivre de longues heures de plaisir pur!

L'histoire

Dans un monde où le futurisme "cyberpunk" côtoie encore l'archaïsme, la Shinra, un groupe financier géant, exploite l'énergie Mako issue de la Planète, au mépris de l'équilibre naturel. Le groupe terroriste Avalanche lutte comme il le peut contre la suprématie de ce groupe. Vous incarnez Clad (ou Cloud), ancien membre du Soldier, force armée de la Shinra, devenu membre d'Avalanche (sans qu'on sache trop pourquoi...). Votre première mission est de détruire un réacteur de Midgar, la "mégalopole".
Inutile de préciser que les choses vont se compliquer et que le sort du monde sera bientôt entre vos mains. :)

Les personnages

Clad

Archétype du héros tourmenté, Clad est amnésique et fréquemment torturé par de mystérieux flashs. Courageux, dévoué, il a le don de rassembler les gens, malgré son côté "sombre". A vrai dire, l'histoire de Clad est tellement compliquée que le personnage en deviendrait presque transparent... Pour moi, il prend sa véritable dimension avant le dernier combat (ah, cette réplique!).

Tifa

Amie d'enfance de Clad, Tifa est une jeune fille forte et positive, et fait partie du groupe Avalanche. Elle se bat au corps à corps, ce qui nous change agréablement des éternelles frêles magiciennes. Amoureuse de Clad, elle ira jusqu'au bout pour lui, sans être sûre d'être aimée en retour... Un personnage romantique, en somme.

Aeris

Vendeuse de fleurs dans les quartiers pauvres de Midgar, Aeris rencontre Clad par hasard. Elle s'avèrera être une grande magicienne aux origines mystérieuses (ça ne vous rappelle rien?). Très intéressée par Clad, Aeris provoque ce qu'il convient d'appeler un triangle amoureux.

Barret

Barret est l'un des leaders d'Avalanche. Sous ses airs de "brutos", c'est un tendre au passé douloureux, et un père conscient de ses responsabilités. Son bras artificiel en fait un combattant redoutable.

Red XIII

Clad et ses amis découvrent Red XIII dans un laboratoire, et sont stupéfaits de constater qu'il est doué de parole et d'intelligence. Il vous faudra du temps pour découvrir son vrai nom. Combattant brillant, sage, héritier des traditions, Red XIII est très attachant... et quel plaisir de pouvoir jouer un personnage non-humanoïde!

Cid

Cid est un personnage récurent de la série des FF, prenant un nouveau visage à chaque apparition. Ici, il incarne le pilote bourlingueur au caractère de cochon. Drôle et politiquement incorrect (il faut le voir tirer sur sa clope à la fin d'un combat!), Cid apporte une vraie touche de bonne humeur à l'équipe. Son rêve de voyage spatial se réalisera-t-il un jour?

Cait Sith

Cait Sith est un personnage difficile à cerner, et pour cause...! Cette grosse peluche surmontée d'un chat affublé d'un mégaphone (!) n'est pas très efficace en combat, du moins au début. Mais qui se cache vraiment derrière cette apparence grotesque?

Vincent

Personnage optionnel, Vincent est difficile à trouver, mais il en vaut la peine! Inquiétant, secret, hanté par un passé horrible, il bénéficie en plus d'une "fureur" incroyable lors des combats. La grande classe!

Yuffie

Personnage optionnel, Yuffie vous fera tourner en bourrique plus d'une fois! Bonne combattante (ses ancêtres n'étaient-ils pas Ninjas?), elle est assez insupportable, mais parfois très drôle (heureusement!).

Sephiroth

Le voici, le voilà, le grand méchant du jeu! Ennemi personnel de Clad, Sephiroth est un pur mégalomane, victime de sa folie et de ses origines. Quand on y pense, il n'est d'ailleurs pas si fou que ça... Certains esprits chagrins ont résumé le scénario du jeu à une longue course-poursuite entre Clad et Sephiroth. Ce n'est pas faux, mais je ne vois pas en quoi c'est déplaisant? Sephiroth a un charisme qui n'a pratiquement jamais été égalé.

Le contexte

Venant après le magnifique FF6 sur Super Nes, FF7 marque le passage à la 32 bits. La 3D fait donc son entrée dans la saga. La modélisation des personnages est encore assez grossière ; ils sont en SD. La carte du monde marque par contre un réel progrès, sans parler de l'aspect des combats, où les personnages prennent leurs véritables dimensions! D'un point de vue technique, les combats n'apportent pas énormément d'innovations. La matéria, énergie Mako concentrée, permet tout simplement de lancer des sorts. Pour la manier, vous devez l'insérer dans vos armes. Le système est assez complexe et très complet, il faudra cogiter un peu pour le maîtriser. Les "fureurs", état de transe permettant aux personnages d'effectuer des coups spéciaux dévastateurs, sont pour moi de véritables régals!

On a reproché à FF7 de tourner le dos à l'Heroïc Fantasy. D'après moi, ce n'est qu'en partie vrai, mais bon... La description d'un monde futur où la Planète est en danger est à mon avis très réussie, allant parfois jusqu'à rappeler Blade Runner. De plus la place peu enviable des pauvres est représentée sans concessions. Les villes et villages représentent à eux seuls un petit univers (Asie, Amérique du Sud, sans parler de la magnifique Cité des Anciens). Le plaisir de voyager est immense. D'ailleurs, l'hommage aux pionniers, symbolisé par la quête de moyens de transport toujours plus efficaces, est toujours présent.

Les invocations


*Attention, le petit oiseau va sortir!*

Bien que déjà présentes dans la série, les invocations prennent une grande ampleur dans FF7, ce qui est logique vue les possibilités de la Playstation. La tendance ira en s'accentuant (trop?) dans FF8. Véritables petits films dans le jeu, les apparitions de ces invocations sont spectaculaires et diablement efficace! Présents uniquement dans la matéria rouge, nos chers monstres vous feront courir un peu partout sur la Planète si vous voulez tous les posséder. Ainsi l'invocation Chevaliers de la Table Ronde, bien que n'étant pas la plus jolie à mon avis, est déjà entrée dans la légende.

Le fun

L'un des aspects les plus plaisants de FF7, c'est la possibilité de s'amuser grâce à une multitude de sous-quêtes et de mini-jeux. A eux seuls, les Chocobos peuvent vous occuper des heures durant! Les capturer, les élever, les "croiser" en espérant obtenir un Chocobo doré, capable d'aller partout... Tout un programme, rendant enfin justice à l'animal le plus charmant de la série (avec les Mogs, bien sûr!).


*Bienvenue au casino!*

Le Gold(en) Saucer, casino géant regorgeant de mini-jeux, représente bien l'esprit "fun" de cet épisode. Ne le négligez pas, ce serait dommage. Les récompenses sont nombreuses (dont la quatrième limite de Clad) et le plaisir garanti, ne serait-ce qu'avec le jeu de Snowboard!

L'animisme

On a qualifié, un peu rapidement, FF7 de jeu "écologique". C'est une façon de voir les choses... par le petit bout de la lorgnette! Il suffit pour s'en rendre compte de prêter attention à la "leçon" du vieux sage de Cosmo Canyon. On découvre alors une illustration, splendide de simplicité et de poésie, de l'un des principes fondamentaux de l'animisme. A savoir : que tout est lié par le même principe vital (la Rivière de la Vie), en ce bas monde, et que les arbres ou les animaux ont de ce point de vue autant d'importance que les hommes. Ce concept revient souvent dans les RPG, pour la bonne et simple raison que le Japon a été marqué par le Shintoïsme, une religion animiste. Comme vous l'avez deviné, cette notion m'intéresse beaucoup, mais je n'aurais jamais imaginé rencontrer autant de spiritualité dans un jeu vidéo!

Conclusion

Après avoir été encensé, puis critiqué au-delà du raisonnable, FF7 peut enfin se poser, avec le recul du temps, pour ce qu'il est simplement : un RPG très attachant. S'il n'est pas exempt de défauts, et bien qu'il ait été rapidement "dépassé" graphiquement, ce jeu peut encore procurer beaucoup d'émotions et de bonheur!

Mélusine  

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